
Africa Opened My Heart
Découvrez comment Julie et Guillaume se sont rencontrés et comment ils ont travaillé ensemble pour faire de Bio-Benin une réalité.

*Livre disponible uniquement en anglais.
Site web d’auteure de Julie
Témoignages
Compte rendu du livre Africa Opened My Heart écrit par une volontaire du Peace Corps, Karan Chaiffrix, qui a rencontré l’autrice au Sénégal alors qu’elles servaient toutes deux en Afrique.
Dans Africa Opened My Heart, Julie Wang entraîne le lecteur au cœur de l’Afrique, dans un voyage profondément humain, à travers son expérience de volontaire du Peace Corps. Mais, contrairement à la plupart d’entre nous qui nous engageons dans cette mission de deux ans, elle est tombée amoureuse d’un habitant du pays et a choisi de s’enraciner sur le continent. Elle y a fondé une famille, bâti une maison et créé une fondation florissante qui continue de transformer des vies. Aujourd’hui septuagénaire, blanche, aisée et courageuse, Julie Wang incarne la ténacité et l’amour inconditionnel.
Le récit de Wang est tissé d’introspection et de confessions sincères. Elle nous explique pourquoi elle est venue, et pourquoi elle est restée, tout en éclairant la noirceur du fossé entre Noirs et Blancs, avec ses contradictions et ses injustices profondes. Elle met en lumière la différence palpable entre la froideur de la vie aux États-Unis — où l’individualisme domine — et la chaleur des pauvres d’autres pays, pour qui partager, c’est vivre. Les Américains, dans l’ensemble, semblent avoir peu de tolérance envers ceux qui sont dans le besoin. Nous poursuivons nos vies, insouciants des vagues d’injustice qui frappent le monde plus démuni (sans parler de ceux qui luttent parmi nous). Au mieux, nous nous sentons impuissants face à des problèmes qui paraissent insurmontables. Beaucoup d’anciens volontaires du Peace Corps vivent ainsi avec un cœur lourd — conscients, mais incapables, au fond, de corriger ce déséquilibre.
J’ai rencontré Julie Wang à Dakar, au Sénégal, en 2012, alors que je servais, à 56 ans, comme volontaire en agroforesterie. Elle avait une dizaine d’années de plus que moi et travaillait au développement des entreprises au Bénin, à plus de 1 600 kilomètres de là. Nous nous sommes croisées au siège du Peace Corps à Dakar, où nous avions toutes deux été envoyées dans leur infirmerie bien équipée. Un soir de cette semaine-là, nous avons déniché un bon restaurant de sushi, guidées par un jeune Sénégalais aimable, que nous avons suivi comme des canetons derrière leur mère — avant de devoir, assez maladroitement, le remercier à la porte. Chaque jour, les volontaires du Peace Corps affrontent le dilemme de combien partager. Nous avons tant. Ils ont si peu.
Quelques années après mon retour aux États-Unis, j’ai commencé à recevoir des bulletins décrivant les progrès de BioBenin, la fondation que Julie avait créée pour soutenir la croissance d’une entreprise locale. Quelle surprise ! Cette femme n’était pas une volontaire ordinaire. La plupart plongent dans leur mission, vivent deux années intenses marquées par le désarroi et l’inconfort, puis rentrent aux États-Unis pour entamer leur carrière et fonder une famille. Les volontaires plus âgés, eux, écrivent souvent une histoire différente.
Africa Opened My Heart est une lecture exceptionnelle à bien des égards. Bien écrit, fluide, c’est un appel au monde à repenser la manière dont nous nous traitons les uns les autres. Les réflexions de Wang nous invitent à la gratitude, au partage, à prendre du recul par rapport à nos vies privilégiées et à réévaluer ce qui compte vraiment. Observatrice, introspective et lucide — comme on le devient souvent à l’étranger — elle admet, avec une honnêteté rafraîchissante, ses propres penchants au confort et à la commodité. Elle s’interroge sans cesse sur jusqu’où aider : combien prêter, offrir ou acheter pour ses amis béninois.
Bien sûr, une grande partie de ce qu’elle a accompli au Bénin, elle l’a fait par amour. Plus précisément, par amour pour un homme béninois — fort, séduisant, intelligent, capable (et, il faut le dire, bien plus jeune qu’elle). Guillaume tenait un petit restaurant fréquenté par des ONG régionales et des volontaires du Peace Corps. Elle a eu le coup de foudre dès la première bouchée. Guillaume avait affiné son talent de chef grâce à des stages auprès d’étrangers — français, marocains, entre autres. Intelligent, ingénieux et travailleur, il avait tout pour réussir. Elle pouvait l’aider. Et plus de dix ans plus tard, elle continue de le faire.
En amour, Julie Wang a trouvé un pont entre deux mondes. Le livre raconte comment elle y est parvenue — et pourquoi.
Africa Opened My Heart est, en effet, une histoire de cœur. Le sien. Et ceux des nombreuses personnes que son parcours a croisées. C’est une véritable déclaration d’amour au Bénin.